L’avenir des usines Airbus et du chantier naval Aker Yards en Loire-Atlantique inquiète les collectivités. Dans une lettre ouverte parue le 23 mai dans Le Figaro, Jacques Auxiette, président (PS) du conseil régional des Pays de la Loire, interpelle sur ce sujet le président de la République. « Ces deux leaders de l’industrie française et européenne font travailler des centaines de PME dans tout le pays, et au total fournissent un emploi à plusieurs dizaines de milliers de salariés français », écrit notamment l’élu local. Lequel souligne les « risques majeurs » auxquels elles sont confrontées depuis plusieurs mois.
Aker Yards, ex-Chantiers de l’Atlantique, a vu près de 40 % de son capital passer dans les mains du Coréen STX Shipbuilding avec la crainte de voir son savoir-faire partir en Asie. De son côté, Airbus peine à trouver des capitaux pour assurer son développement alors que ses sites locaux occupent une place stratégique dans la fabrication de l’A380 et bientôt de l’A350. Les deux entreprises emploient dans le département environ 9 000 salariés.
Jacques Auxiette estime que le Président de la République dispose « de tous les moyens politiques et juridiques pour agir ». Il pense en particulier à un décret de 2005 qui permet à l’Etat de conserver le contrôle d’industries stratégiques. Et de rappeler que la Caisse des dépôts a su par le passé mobiliser des sommes extrêmement importantes pour les dossiers EADS/Lagardère et Alstom.
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