[Nouvelle-Aquitaine, 6,06 millions d’hab.] « Le harcèlement est la partie immergĂ©e de l’iceberg. Il n’y a pas un auteur, une victime. Le phĂ©nomène est plus complexe », livre Eric Verdier, psychologue communautaire, responsable du programme « discriminations, violence et santĂ© » au sein de l’association Le Mouvement d’action sociale. Au dĂ©but des annĂ©es 2010, il crĂ©e le dispositif Sentinelles et rĂ©fĂ©rents, dont l’objectif est d’associer les jeunes et les adultes pour lutter contre les ÂphĂ©nomènes de bouc émissaire.
Complémentaire au programme Phare du ministère de l’Education nationale, l’outil vise les causes du harcèlement et à faire connaître les facteurs pouvant conduire à un environnement scolaire communautaire. Son point fort : impliquer la communauté éducative d’un établissement : élèves, enseignants, assistants sociaux, agents, infirmiers, etc. Ecoles, collèges, lycées, universités se sont emparés du dispositif.
Dans le cadre de son plan de lutte contre le harcèlement en milieu scolaire, adoptĂ© en 2020, la Nouvelle-Aquitaine accompagne financièrement les lycĂ©es dans le dĂ©ploiement de ce Âprogramme. « Il crĂ©e une synergie, une dynamique dans l’établissement autour des questions de harcèlement », informe Yasmina Boultam, conseillère rĂ©gionale dĂ©lĂ©guĂ©e Ă l’ambition Ă©ducative et territoriale.
Perte d’estime du jeune
Dans chaque Ă©tablissement, dix jeunes – les sentinelles – et six adultes – les rĂ©fĂ©rents – font vivre le dispositif. Sandra ÂMairesse est rĂ©fĂ©rente « jeunesse » au lycĂ©e des mĂ©tiers Pierre-Doriole (650 élèves) de La Rochelle et s’occupe du programme depuis huit ans.
« Nous sensibilisons les Ă©lèves entrants au harcèlement. Nous leur prĂ©sentons l’outil et le trombinoÂscope des “sentinelles” et des “rĂ©fĂ©rents” », indique-t-elle.
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité, Club Éducation et vie scolaire
VOUS N'ĂŞTES PAS ABONNĂ© ?
Découvrez nos formules et accédez aux articles en illimité
Je m’abonneThèmes abordés