Oui, les centres communaux et intercommunaux d’action sociale (CCAS et CIAS) répondent à la demande sociale avec efficacité ! Oui, les communes et leur interco peuvent aussi y répondre ! Qu’est-ce que nos collectivités ne pourraient pas faire que les CCAS et CIAS font, notamment dans le cadre de l’aide sociale facultative ?
La question est moins de savoir s’il faut associer quelques notables (certes légitimes et compétents) de la société civile aux décisions, que de réinterroger les modalités de partenariat avec les acteurs locaux : les organismes d’Etat (agences régionales de santé notamment), les départements, les caisses d’allocations familiales, ainsi que nombre d’associations proches des usagers.
Il nous faut organiser encore mieux la complémentarité des missions et actions en évitant les redondances coûteuses (voire les concurrences envers les mêmes publics), bref rechercher l’efficience pour préserver nos interventions.
Il nous faut replacer, avec nos partenaires, l’usager au cœur de nos dispositifs dans une approche globale de la personne. La question aujourd’hui est de mobiliser les exécutifs locaux pour maintenir l’accompagnement et la protection des plus fragiles dans un partenariat optimisé et contractualisé, dans le regroupement de nos forces et de nos moyens qui se raréfient.
Impératif de cohérence – Certaines collectivités ont déjà fait le choix d’une gestion intégrée des CCAS au sein d’un pôle « solidarité ». Qui s’en plaint ? Le cadre réglementaire pourra évoluer et permettre, notamment, la gestion des établissements médico-sociaux par celles-ci, mais aussi par des sociétés publiques locales regroupant les communes qui « adressent » leurs usagers à ces structures, mutualisant ainsi le coût et la satisfaction des usagers.
Le champ de l’action sociale peut-il être « saucissonné » encore longtemps ? Une gestion plus cohérente et lisible des choix faits par la collectivité appelle au regroupement de toutes les actions dans une même entité, dans un même budget, retraçant au plus près cette cohérence et les efforts de la collectivité en ce domaine.
Je ne vois, à ce jour, aucune impossibilité à mettre en responsabilité directe de cette indispensable solidarité locale les élus s’ils le souhaitent. Mieux, je n’y vois que des avantages pour réunir cohérence et cohésion dans cette politique publique primordiale en temps de crise.
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