Le préfet de la Dordogne a tranché en annonçant le rejet du projet d’implantation d’un circuit automobile au coeur du parc naturel régional Périgord-Limousin (50 communes en Dordogne, 28 en Haute-Vienne ; 180 000 hectares) dans un communiqué paru le 2 juin. Un projet d’abord autorisé à la suite d’une enquête publique menée en avril.
Depuis deux ans, l’émergence de ce circuit de voitures anciennes de 4,6 kilomètres sur un site de 80 hectares (dont 40 à déboiser) a provoqué l’hostilité des associations de protection de l’environnement. Les élus étaient également partagés sur un projet créateur d’une trentaine d’emplois.
En 2007, le Conseil national de la protection de la nature s’était déjà prononcé contre. De son côté, le conseil départemental de l’environnement, des risques sanitaires et technologiques (Coderst) a émis à l’unanimité un avis défavorable, le 6 mai 2008.
«La zone convoitée, en amont de deux ruisseaux, est classée zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), rappelle Gérard Charallois, président de la Sepanso Dordogne. On y dénombre une centaines d’espèces protégées. L’impact économique attendu laisse aussi dubitatif. Sur les 11 circuits créés en France, 10 ont été repris par des collectivités car non rentables.»
Par décision des 27 et 28 mai, le préfet de la Dordogne a notamment justifié son refus au titre de la loi sur l’eau et sur le défrichement. « L’équipement ne permet pas de garantir la gestion globale et équilibrée de la ressource en eau. Par ailleurs, il est incompatible avec le SDAGE Adour-Garonne en menaçant la préservation des zones humides », a précisé Bernard Bahut, le sous-préfet de Nontron.
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