Les conseillers généraux du Gard voteront lors de la session du 5 juin un voeu pour défendre la base aéronavale de Nîmes «face aux menaces persistantes de fermeture». D’après les estimations, 5.200 emplois directs et induits seraient menacés.
Le président du conseil général du Gard, Damien Alary (PS), craint aussi les répercussions sur l’aéroport civil : «Cette base joue un rôle majeur dans l’aménagement du territoire et le développement économique de notre département. La spécificité de sa tour de contrôle est d’assurer le suivi aérien de l’aéroport militaire, mais aussi civil de Nîmes. Son démantèlement porterait un coup fatal à l’aéroport nîmois et à toutes les entreprises qui y sont adossées.»
Le conseil général du Gard est directement concerné : il fait partie du syndicat mixte pour l’aménagement et le développement de l’aéroport Nîmes-Alès-Camargue-Cévennes, créé fin 2005, avec les communautés d’agglomérations de Nîmes et d’Alès.
Le président du syndicat mixte, Jean-Paul Fournier (UMP), qui est aussi le maire de Nîmes et le président de l’agglomération, a de son côté écrit au président de la République pour demander une concertation et un réexamen. Il a appelé le 29 mai les élus et les acteurs économiques à la création d’un « Comité de défense pour le maintien de la base aéronavale de Nîmes-Garons ». 150 ont déjà retourné leur adhésion au comité selon l’agglomération de Nîmes. Jean-Paul Fournier doit également rencontrer Hervé Morin, le ministre de la Défense, le 10 juin.
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