«Êtes-vous pour la reconnaissance du droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales ?» Les résultats sont encore partiels, mais le «oui» l’emporte majoritairement à l’occasion de la campagne nationale organisée cette année encore par le collectif «Votation citoyenne», du 19 au 25 mai. A ce jour, sur 63.391 votants, 91,20% ont répondu par l’affirmative.
A Paris, où les résultats sont complets, le nombre de votants est en nette progression par rapport aux précédentes années. Une augmentation que le collectif juge d’autant plus significative de la mobilisation sociale «que cette année, les étudiants fortement mobilisés par ailleurs n’ont pas participé comme en 2006».
Lors de la publication des résultats parisiens, Pascale Boistard, adjointe au maire de Paris chargée de l’intégration et des étrangers non communautaires, a évoqué la nécessité de « remédier à une injustice de la démocratie et de donner voix à ceux qui participe à l’économie de notre pays et à la vie de nos quartiers ».
Estimant que ce droit de vote est une demande croissante de la population, Saïd Bouzziri, membre du Bureau national de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et coordinateur de la campagne, a par ailleurs exprimé le souhait que le droit de vote et d’éligibilité des étrangers soit inclus dans la réforme de la Constitution en cours de discussion.
Le 28 mai, une délégation du Collectif a présenté ses arguments pour le droit de vote des étrangers à trois représentants du Groupe socialiste au Sénat. Selon un communiqué de la LDH, ces derniers ont «assuré la délégation de leur volonté de défendre fermement le droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales, lors du débat sur la loi constitutionnelle au Sénat».
Thèmes abordés