« Notre mission est de voir si les cours d’eau sont en bon état sur les plans écologique, chimique et biologique, et de nous pencher sur leur hydromorphologie [étude de leur morphologie]. Ainsi, nous restaurons des gabarits de rivières qui ont été linéarisées dans des chenaux en béton, dans les années 70 et 80, explique Hervé Cardinal, directeur des services techniques du syndicat intercommunal pour l’assainissement de la vallée de la Bièvre. De plus, les berges, façonnées en angle droit, étaient remplies de cailloux. Cette façon de contraindre les rivières a entraîné des désordres hydrauliques et a appauvri la biodiversité. » Son syndicat, le SIAVB, couvre 5 EPCI des Hauts-de-Seine, de l’Essonne et des Yvelines, et 30 kilomètres de rivière.
Le foncier, nerf de la guerre
De nombreuses collectivités, villes moyennes ou de plus petite taille, engagent de telles démarches de renaturation de leurs cours d’eau. Cela signifie rouvrir à l’air libre un tronçon de rivière, lui redonner une forme sinueuse pour ralentir son écoulement et débitumer les berges, qui redeviennent naturelles. Toutes ces actions améliorent la biodiversité. A l’heure du changement climatique, les cours d’eau sont appelés à se transformer, notamment en milieu urbain, en espaces naturels qui prodiguent de la fraîcheur, mais également en pôles qui améliorent la qualité de vie, avec des fonctions récréative et paysagère.
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Gazette des Communes