[Côte-d’Or, 535 000 hab.] Eté 2022 : pour sécuriser l’approvisionnement des habitants de Pontailler-sur-Saône et de six villages alentour, le syndicat du bassin-versant de la Vingeanne, de la Saône et de l’Ognon rouvrait deux puits inexploités depuis plus de trente ans. En juin 2023, le préfet prenait les premières mesures de restriction sur les usages. La Côte-d’Or, comme bien des départements, manque d’eau. Or, d’ici à 2050, « si on ne change rien, la consommation, aujourd’hui à 56 millions de m3 par an, passera à 63 millions alors que, dans le même temps, la ressource sera plus rare pendant des périodes estivales plus longues », relève Olivier Barozet, DGA au CD, qui s’appuie sur l’étude réalisée par le bureau d’études Artelia.
6 territoires homogènes
Cette étude, commencée en 2020, a demandé près de trois ans de travail au département. Elle a vocation à jouer un rôle central dans les prises de décision. Première étape : cerner les besoins (du milieu naturel, en eau potable, pour les activités humaines de type industrielle ou agricole, pour le canal de Bourgogne). Cela n’avait jamais été fait à cette échelle. Le résultat n’est pas parfait, l’évaluation des besoins du milieu naturel et l’absence d’information sur les débits minimums biologiques des rivières étant difficiles à objectiver.
Les données ont ensuite été confrontées à la disponibilité en eau. La maille retenue n’est pas le département mais des « territoires homogènes » – réunissant des communes partageant les mêmes caractéristiques en termes de nature de ressources, d’hydrographie, d’usage de l’eau…
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