Un projet de décret soumis par le Gouvernement au Conseil d’Etat prévoit une nouvelle orientation pour l’Institut français de l’environnement installé à Orléans.
Déjà dissous en 2004 en tant qu’établissement public autonome il va perdre sa compétence de «service à compétence nationale» pour se fondre un peu plus au sein du Meeddat. Cette réorganisation s’inscrit dans le cadre de la structuration du ministère de Jean-Louis Borloo, où les directions de l’environnement, du logement et des transports seront chapeautées par un «commissariat général au développement durable», doté d’un service d’observations et de statistiques. Nos missions sont maintenues et notre localisation reste inchangée» a observé le directeur de l’IFEN Bruno Tregouet.
Pourtant personnel et élus politiques s’inquiètent de l’avenir de cette structure chargée de collecter et de diffuser l’information sur l’environnement et qui emploie 65 agents. Créé en 1991 et installé en 1992 à Orléans, l’IFEN était à l’époque doté d’une large autonomie afin de devenir le pôle français de l’Agence Européenne de l’Environnement.
Les syndicats craignent notamment que l’Institut, désormais totalement intégré au ministère, rejoigne, à terme, les services parisiens. «Pourquoi avoir rompu avec la forte et si prometteuse ambition d’origine, a déclaré Jean-Pierre Sueur, l’ancien maire (PS) d’Orléans qui avait négocié l’arrivé de l’Institut ; je pense qu’il s’agit là d’erreurs lourdes et que tout doit être fait pour revenir sur la ‘dissolution’ de l’IFEN et pour garantir son maintien à Orléans.»
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