Lundi 4 décembre, la une du « Monde » était consacrée à l’algorithme de contrôle de la Caisse nationale des allocations familiales. Celui-ci a calculé, au moins jusqu’à 2020, un « score de suspicion », basé sur divers paramètres. Chômage, RSA, résidence en quartier prioritaire et travail en situation de handicap augmentent ce résultat. Mathématiquement, les contrôles ont plus souvent lieu dans les foyers bénéficiant des minima sociaux. La preuve d’une causalité entre fraude aux aides et niveau de revenu n’est pas démontrée par la Cnaf, mais son calcul utilise cet a priori pour choisir où réaliser ses contrôles.
Impartialité mathématique
Selon l’association spécialisée La Quadrature du net, il s’agit d’un algorithme « en tout point similaire à celui ayant été utilisé aux Pays-Bas et dont les suites ont amené à la démission du gouvernement ». Cette discrimination sous couvert d’impartialité mathématique était d’ailleurs déjà pointée, notamment dans le rapport publié en mai 2020 par le Défenseur des droits.
« L’accès aux calculateurs de la CAF a donné
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Gazette des Communes
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