Le 9 juin, la chancelière allemande et le président français sont parvenus à trouver un compromis sur un vieux dossier : la limitation des émissions de CO2 pour les nouvelles voitures.
Dans une déclaration commune, les deux leaders affirment leur soutien aux objectifs européens de réduction des émissions de CO2 des nouveaux véhicules de leur niveau actuel, 160g/km, à un niveau moyen, 120g/km, d’ici 2012.
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy se sont mis d’accord sur le fait que les objectifs seraient basés sur le poids des véhicules, ainsi que l’avait envisagé la Commission. Cela permettra aux véhicules les plus polluants, tels que les modèles de luxe produits par les constructeurs allemands, d’émettre plus de CO2, à condition que ces mêmes constructeurs équilibrent leur production avec des véhicules plus petits et moins polluants.
Les deux dirigeants sont allés un peu plus loin en soutenant «une progressivité substantielle dans la mise en oeuvre du dispositif, allant au-delà de la proposition de la Commission [ ] en prenant en considération les capacités technologiques de l’industrie automobile».
Ils ont aussi plaidé pour plus de flexibilité concernant les pénalités. D’après la déclaration commune, celles-ci «devraient être adaptées pour les petits écarts des constructeurs par rapport à leur cible».
De même, ils ont plaidé pour que les constructeurs puissent bénéficier de délais supplémentaires quand ils essayent d’intégrer des technologies plus propres. «La directive devrait permettre aux constructeurs de recevoir un crédit, dans une certaine limite (de 6 à 8 grammes), pour l’utilisation de ces éco-innovation», précise le texte.
Cette déclaration commune représente une concession majeure de la part de la France, qui tend à produire des voitures plus petites et moins polluantes dont certaines atteignent déjà les objectifs de 2012.