Paris connaîtrait-il mal les dossiers régionaux ? Après le secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau, qui avait affirmé le 10 juin que l’Etat n’avait pas été sollicité pour le projet de Grand stade de 60.000 places à Décines, et qu’aucune participation n’était prévue, Gérard Collomb, président du Grand Lyon, a fait part aussitôt de son étonnement : « de nombreuses rencontres ont eu lieu, associant l’OL, l’ensemble des collectivités et l’Etat représenté par le préfet qui a été impliqué dès le début ».
Indiquant qu’un tel projet « nécessite obligatoirement la réalisation d’équipement connexes, y compris de l’Etat », le président du Grand Lyon affirme que l’Etat a même chiffré sa participation à 30 millions d’euros pour réaliser un échangeur. Il rappelle également que la commission Seguin, le 28 mai, a évoqué les partenariats privés-publics : « nous serons obligés de nous tourner vers le secteur privé pour construire nos stades » aurait affirmé Bernard Laporte, secrétaire d’Etat aux Sports.
Le 11 juin, le préfet du Rhône, Jacques Gérault, s’est livré à un délicat exercice, en nuançant les propos du ministre – « il a rappelé le droit commun » – tout en soulignant que l’Etat est concerné lorsqu’ une opération privée génère un afflux de population, de commerces et de logements.
Gérard Collomb a enfoncé le bouchon sur l’investissement de l’OL dans le grand stade (300 millions d’euros environ) : « nous pouvons nous féliciter qu’un acteur privé s’engage à un tel niveau pour la construction d’un stade de rayonnement national (..).
Le montage financier du stade de l’OL permet d’ailleurs de limiter la participation du contribuable, contrairement à d’autres projets français ». Pour la transparence d’un dossier de plus en plus polémique, il reste maintenant au Grand Lyon à présenter les infrastructures d’accès (routières et transports en commun) au futur stade et leur coût.
Thèmes abordés