A quelques jours du début de la présidence française de l’Union européenne (PFUE), le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, défend l’importance des régions comme «échelon pertinent pour la mise en oeuvre des politiques publique». Des politiques européennes qui trouvent, selon lui, leur application au niveau régional dans 70% des cas.
La région Ile-de-France est l’une des toutes premières d’Europe. Son président déclare cependant qu’il ne s’attendait pas à être « directement consulté » sur l’élaboration du programme de la présidence française. Il ajoute cependant que les priorités définies étant au coeur des préoccupations de la région, « nous serons très vigilants sur l’évolution de ces différents chantiers sous Présidence française ».
Faire avancer le point de vue des régions
Jean-Paul Huchon estime que les régions françaises sont « très actives et travaillent au sein de réseaux d’influence souvent thématiques pour faire avancer leur point de vue ».
Pourtant, il y a encore du chemin à faire en ce qui concerne la reconnaissance des collectivités territoriales au niveau européen. L’organisation administrative de chaque Etat membre a un impact sur la proximité entre les collectivités et l’UE. Mais il faut « poursuivre dans cette voie de reconnaissance des régions par l’UE », estime le président de la région, qui ajoute que les efforts « pour une meilleure prise en compte de nos propositions et de nos attentes doivent s’exercer tant au niveau national qu’au niveau européen ».
Attention à la subsidiarité
Parmi les dossiers importants à l’agenda de la PFUE figure la discussion autour de la mobilité urbaine en Europe. Dans sa réponse à la consultation de la Commission sur ce sujet, l’Ile-de-France a montré son attachement à la subsidiarité et aux services publics.
Evoquant la stratégie de Lisbonne pour l’après 2010, Jean-Paul Huchon rappelle que celle-ci est très liée à la politique de cohésion, qui se traduit en Ile-de-France par l’attribution de Fonds structurels au programme opérationnel compétitivité (Feder) 2007-2013 destiné aux zones urbaines en difficulté.
Les négociations sur la politique de cohésion pour l’après 2013 opposent aujourd’hui la Commission, attachée au développement de la compétitivité des territoires, au Parlement européen, soucieux de conserver l’objectif de cohésion territoriale. A ce sujet, Jean-Paul Huchon estime que « l’articulation entre solidarité et compétitivité doit rester avant tout un principe essentiel de la future politique de cohésion »
Pour en savoir plus
Retrouvez l’entretien dans son intégralité sur le site d’Euractiv
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