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[Opinion] Bonheur

« Mettre au cœur des politiques communales, un indicateur basé sur des buts ultimes »

Publié le 03/05/2023 • Par Auteur associé • dans : France, Opinions

Happiness Concept Background
S_Chatcharin - Adobe Stock
Renaud Gaucher est l’auteur d’une thèse doctorale sur l’innovation dans la mesure du bien-être au centre de recherche en économie du bonheur de l’Université Érasme de Rotterdam. Il l’auteur de plusieurs livres, dont « Bonheur et politiques publiques », et de 6 articles scientifiques, dont un présentant une méthode comptable et une méthode économétrique pour optimiser la relation entre dépenses publiques et conditions sociales du bonheur des citoyens. Dans une tribune dans la Gazette, il défend la création d’un indicateur basé sur des buts ultimes pour les collectivités.

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Renaud Gaucher

PhD

Il existe une multitude d’indicateurs pour mesurer la qualité des politiques publiques : indicateurs économiques comme le revenu moyen par habitant, indicateurs sociaux comme l’espérance de vie à la naissance et indicateurs subjectifs comme la satisfaction de vie. Il est en outre facile de produire une infinité de nouveaux indicateurs. Par exemple, avec 10 indicateurs simples, il est mathématiquement possible, en variant les associations, de créer plus de 1 000 indicateurs composites.

Dès lors, la question centrale est quel(s) indicateur(s) mettre au cœur des politiques publiques ?

Que l’on dirige une commune, un département, une région ou un État, la réponse est simple : un indicateur basé sur des buts ultimes des citoyens. Qu’est-ce qu’un but ultime ? En fait, tous les objectifs ne se valent pas, certains objectifs sont beaucoup plus importants que d’autres. Ils ont de la valeur en eux-mêmes, ils sont centraux dans nos vies et ils sont en petit nombre, pas plus de cinq. Ces buts répondent à la question : « Qu’est-ce qui est réellement important pour moi pour ma vie ? ». Ces buts sont des buts ultimes.

La construction d’un indicateur basé sur des buts ultimes

Comment construire un indicateur basé sur des buts ultimes ? Il y a deux approches. La première approche est l’approche déductive : certaines personnes décident pour les autres.

C’est cette approche que j’ai utilisée quand j’ai créé avec deux autres chercheurs, Issaka Dialga et Coralie Vennin, l’indicateur de vie heureuse, longue et soutenable (1) dans lequel les trois buts ultimes choisis sont de vivre une vie heureuse, une vie longue et une vie qui n’empêche pas les générations suivantes de vivre une vie aussi heureuse et longue que les nôtres, c’est-à-dire une vie soutenable.

L’avantage de l’approche déductive est qu’elle est simple : il y a peu de décideurs. Le souci de cette approche est qu’elle n’est pas démocratique. Cependant, il est possible de la rendre démocratique lors d’une élection en suivant le processus suivant : chaque parti développe en son sein un indicateur basé sur des buts ultimes et le parti qui gagne l’élection met au cœur des politiques publiques les buts ultimes et l’indicateur qu’il a créé.

La seconde approche est l’approche inductive. Dans cette approche, les citoyens répondent à la question « Qu’est-ce qui est réellement important pour moi pour ma vie ? » et un indicateur est construit à partir des réponses les plus fréquentes des citoyens. Plus précisément, la réalisation de cette approche peut se faire selon deux trajectoires. La première consiste à créer une liste de buts ultimes avec un panel de citoyens, puis de faire voter l’ensemble des citoyens sur cette liste. La seconde trajectoire consiste à ce que chaque citoyen qui le souhaite réponde et qu’un logiciel d’analyse textuelle analyse les résultats afin de donner une liste des buts ultimes proposés par les citoyens ainsi que leur fréquence.

Les avantages des indicateurs basés sur les buts ultimes

Quels sont les avantages de construire un indicateur basé sur des buts ultimes pour une commune (mais les arguments que je vais donner fonctionnent aussi à tout autre niveau) ? Il y en a deux : l’adaptation aux préférences sociales des citoyens et la hiérarchisation dans la pensée et l’action.

S’il est construit de manière démocratique, l’indicateur basé sur des buts ultimes est adapté aux préférences sociales des citoyens. À noter que ces préférences peuvent changer d’une commune à une autre, d’un échelon administratif à un autre, dans une même commune d’une époque à une autre.

La création d’un indicateur basé sur des buts ultimes permet une hiérarchisation dans la pensée et l’action. L’importance des indicateurs de politiques publiques qui ne sont pas basés sur les buts ultimes est subordonnée à leur influence sur l’indicateur basé sur des buts ultimes. Dans cette hiérarchie, les autres indicateurs sont essentiellement l’expression de possibles déterminants des buts ultimes mesurés par l’indicateur central.

Une première conséquence de cette hiérarchisation est que l’indicateur basé sur des buts ultimes rend la réflexion à mener sur les politiques publiques moins complexe puisqu’il permet de clarifier ce qui est essentiel, les buts ultimes, de tout le reste.

Une deuxième conséquence de cette hiérarchisation est que l’indicateur basé sur des buts ultimes rend la communication avec les citoyens plus simple. Il y a quelques buts ultimes et les politiques publiques menées le sont en fonction de ces buts ultimes. Les politiques publiques sont alors expliquées en fonction des buts ultimes.

La communication avec les citoyens peut aussi être simplifiée si lors des élections les partis politiques présentent leurs buts ultimes et l’indicateur qui les mesure. Les citoyens peuvent alors voter sur la proposition de buts ultimes proposée par les différents camps.

Thèmes abordés

Notes

Note 01 Gaucher, R., Dialga, I., & Vennin, C. (2022). The indicator of a happy, long and sustainable life. Social Indicators Research159(1), 55-75. Retour au texte

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