Jean-Claude Frécon (*), sénateur de la Loire et ex-président de la Commission des communes et territoires ruraux (CCTR) de l’AMF, fait part, dans une interview accordée à la Gazette le 2 septembre, de son inquiétude. Il craint de voir les zones rurales et la péréquation du timbre menacées par le changement de statut de la Poste annoncé par son président, Jean-Claude Bailly, le 28 août 2008. La Poste devrait devenir une société anonyme dès janvier 2010 avec ouverture de son capital au privé un an plus tard.
L’ex-président de la CCTR s’interroge aussi sur la légitimité de la présence des représentants du service public au sein des commissions départementales de présence postale territoriale en cas de privatisation de l’entreprise.
Par ailleurs, l’ensemble des fédérations syndicales de la Poste se sont réunis le 2 septembre pour décider des modalités et de la date d’une action nationale contre la transformation de l’établissement public en société anonyme au 1er janvier 2010, synonyme pour elles de « privatisation ». Le 29 août, les organisations syndicales ont redit leur opposition. Leurs principales craintes portent sur l’emploi des 280.000 postiers – dont 60% de fonctionnaires, les autres relevant du droit privé – et la qualité du service public. Pour Sud-PTT, « cette société anonyme publique’, n’est qu’un artifice destiné à donner le change et prêt à évoluer à tout moment comme France Télécom, dont les dérives managériales ont coûté quelques milliards à la collectivité ».
Plus de 84.280 signatures ont été recueillies depuis début juillet dans une pétition lancée par la CGT et baptisée « Touche pas à ma Poste« .
Le dossier sera présenté au gouvernement dans les jours qui viennent.
(*) Site personnel de Jean-Claude Frécon
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