Selon l’Insee, 59 % des villages n’ont plus de commerce. Quand le dernier épicier s’en va, les communes rachètent souvent, ou même préemptent, les murs, voire le fonds de commerce, réaménagent les lieux, le mettent aux normes, puis le louent à prix modique à un gérant, qu’elles ont démarché et sélectionné, avec ou sans droit au bail. Parfois, elles louent un logement au-dessus du commerce. Les loyers remboursent l’emprunt contracté pour l’achat des murs et les travaux, mais pas toujours.
La reprise par la commune de Mazeray (973 hab., Charente-Maritime) de son unique commerce, l’épicerie qui avait été tenue par un couple durant huit ans, n’est donc pas un cas isolé, mais la mobilisation collective y a été remarquable : « On a créé une commission “épicerie” fin août 2021. Sur cinq ...
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Gazette des Communes
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