Tout est parti du quartier Loucheur, en face de la fac de médecine. C’est là que les premiers frondeurs ont pris leurs pinceaux et déclaré la guerre à la monochromie ambiante. Les façades ont été bombardées : du mauve, du bleu ciel ou azuré, du jaune écru, du vert amande, du rose pâle ou du rouge vif… sur les murs, les portes, et même sur les rambardes des fenêtres.
Tout y est passé. Sans aucune autorisation de la mairie, les habitants se sont emparés de la rue et ont remporté une première bataille contre la pâleur des faubourgs héritée de l’après-guerre. C’était au début des années 2000. Depuis, la couleur s’est propagée comme une traînée de poudre dans les rues de Brest. Et l’acte de piraterie s’est transformé en acte institutionnel. « Nous avons d’abord laissé faire parce qu’il y ...
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Gazette des Communes
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