Depuis la fin du mois de janvier, les parlementaires et les élus locaux concernés(1) peuvent envoyer leur parrainage, représentant environ 40 000 paraphes potentiels.
Un seul candidat a dépassé les 500 parrainages – le président sortant – alors que ceux-ci peuvent arriver au au Conseil constitutionnel depuis une semaine.
Les élus locaux peuvent parrainer le ou la candidate de leur choix, et peuvent envoyer ce parrainage jusqu’au 4 mars 2022 au Conseil constitutionnel. Il y a un parrainage possible par élu, et non un par mandat.
Il faut plus de 500 parrainages venus d’au moins 30 départements ou collectivités d’outremer différents, validés par le Conseil constitutionnel pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle.
Le champ du formulaire du candidat est libre : en 2017, une soixantaine de personnes avaient reçu au moins un parrainage, mais seulement onze en ont reçu plus de 500. Celles-ci furent toutes candidates à l’élection. Au 1er février 2022, seize personnes avaient reçu au moins un parrainage.
Depuis 2017, l’intégralité des parrainages reçus est publié par le Conseil constitutionnel en ligne, au fur et à mesure de leur réception. Auparavant 500 étaient tirés au sort et publiés au Journal officiel. Près de 14 300 parrainages avaient été publiés pour l’élection présidentielle de 2017.
Consultations locales
Plusieurs maires ont annoncé donner leur parrainage au candidat qui serait choisi par ses habitants. A Beaurevoir (Aisne), les habitants ont voté ce weekend. A partir du 1er février, le maire de Pia (Pyrénées-Orientales) propose pour une semaine la même chose à ses administrés.
Le Conseil constitutionnel rappelle qu’un parrainage « est un acte personnel et volontaire, qui ne peut donner lieu ni à marchandage ni à rémunération. Comme le tirage au sort, cela est incompatible avec la dignité des opérations concourant à toute élection. » Il se réserve le droit d’invalider les parrainages concernés lorsqu’il « a eu connaissance de tels comportements ».
C’est sur cette base notamment que le sous-préfet de Brignoles (Var) a demandé au maire de Sainte-Anastasie-sur-Issole d’abandonner son idée de consultation publique. Le maire a indiqué au Parisien qu’il ne parrainerait finalement aucun élu.
[Màj : l’article a été mis à jour le 3 février, à la suite de la publication d’une nouvelle salve de parrainages.]
Thèmes abordés
Notes
Note 01 Les députés, sénateurs, représentants français au Parlement européen ; les maires, maires délégués des communes déléguées et des communes associées, maires des arrondissements de Paris, de Lyon et de Marseille ; les présidents des organes délibérants des métropoles, des communautés urbaines, des communautés d’agglomération, les présidents des communautés de communes ; les conseillers de Paris et de la métropole de Lyon ; les conseillers départementaux et régionaux ; les conseillers territoriaux de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin et de Saint-Pierre-et-Miquelon ; les membres élus des assemblées de Corse, de Guyane, de Martinique, de la Polynésie française, des Assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie et de l’assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna ; le président du conseil exécutif de Corse, le président du conseil exécutif de Martinique, le président de la Polynésie française et le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et les conseillers à l’Assemblée des Français de l’étranger ou les présidents des conseils consulaires peuvent envoyer un parrainage. Retour au texte