Bien que le projet de décret Edvirsp (ou Edvige 2.0) se soit débarrassé de quelques articles décriés comme l’exclusion des données relatives à la santé et à la vie sexuelle, le collectif «Non à Edvige» maintient sa mobilisation contre un texte jugé toujours aussi liberticide. Le collectif rappelle, dans un récent communiqué que le projet continue de mêler des finalités très différentes :
- l’une concernant les personnes susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique ;
- l’autre, des personnes faisant l’objet d’enquêtes administratives lorsqu’elles postulent à certains métiers (leur recruteur pourra s’enquérir de leurs opinions politiques et de leur appartenance syndicale).
«Quelles seront les conséquences de ces appartenances sur ces candidats ?», s’interroge le secrétaire national du Snes-FSU, Philippe Castel.
Sécurité publique
Autres critiques majeures : le maintien d’une référence à la notion juridiquement floue de «sécurité publique», susceptible d’aboutir à l’inclusion des militants syndicaux, politiques et associatifs ; le non-sens d’un «droit à l’oubli» pour des mineurs fichés non en fonction d’actes commis, mais soupçonnés ; l’utilisation d’un critère «d’origine raciale»… Le 16 octobre, des manifestations contre Edvirsp sont prévues partout en France, le plus souvent devant les sous-préfectures. Les citoyens pourront y déposer des fiches intitulées «Facilitez le travail de la police. Remplissez vous-même votre fiche Edvige», et répondre à un florilège de questions du type : «Au cours de votre existence, avez-vous déjà été en contact avec un autre être humain ? Avez-vous récupéré en préfecture le portrait officiel du chef de l’Etat»…
Pour en savoir plus
– Consultez le décret n° 2008-632 du 27 juin 2008 portant création d’un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé «Edvige»
– Consultez les documents du dossier de presse du collectif «Non à Edvige» comprenant les derniers éléments sur les décrets Edvige 1 et 2.0
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