Près de 1,27 milliard d’euros de chiffre d’affaires évaporés sur la saison 2019-2020. Puis de 659 à 951 millions (1) estimés sur celle achevée en mai dernier… La crise sanitaire a entraîné des pertes abyssales pour les clubs français de football professionnel. S’y est ajoutée une autre déflagration : la défaillance de Mediapro, diffuseur choisi par la Ligue nationale de football. Pour les clubs, la perspective de se partager un pactole de 1,15 milliard par an jusqu’en 2024 s’est envolée.
Les pertes s’expliquent donc par des recettes qui ont littéralement fondu, alors que les charges, elles, ont été maintenues, « notamment les salaires, qui représentent environ deux tiers des budgets des clubs professionnels », estime Christophe Lepetit, responsable des études économiques et des partenariats au Centre de droit et d’économie du sport, à Limoges.
Plus petit budget de Ligue 2
Dans ce contexte morose et incertain, la tentation peut être forte de sonner à la porte des acteurs publics locaux. A l’image de l’USL Dunkerque, qui évolue en Ligue 2, en avril. « Malgré une gestion prudente et équilibrée, le club fait face à un manque à gagner de 820 000 euros en raison de l’affaire Mediapro, justifiait alors Patrice Vergriete, président [DVG] de la communauté urbaine [17 communes, 195 900 hab.]. Les élus ont décidé d’accorder au club une subvention exceptionnelle permettant d’assurer sa pérennité. »
Autre illustration du côté de Chambly (10 200 hab., Oise), dont
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Gazette des Communes, Club Acteurs du sport
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