Qu’il s’agisse de “l’écartement des yeux, des arrêtes du nez, des commissures des lèvres, des oreilles, du menton”, nos visages n’ont plus de secrets pour les algorithmes de reconnaissance faciale, comme l’égrène l’industriel de haute technologie Thales, dans un article sur “la reconnaissance faciale : 7 tendances à suivre en 2021”. Cette technologie, en plein essor, donne lieu à de nombreuses polémiques et alimente les craintes au regard des droits fondamentaux.
L’Union européenne est prise en étau entre, d’une part les Etats-Unis, où l’usage décrié qu’en font les forces de l’ordre conduit à des moratoires annoncés par Amazon, IBM et Microsoft, et la Chine d’autre part, à base de surveillance permanente alimentant un système de notation des citoyens basé sur la collecte de données grâce à l’IA et la reconnaissance faciale.
Elle cherche péniblement à inventer une troisième voie reflétant ses valeurs. Dernière tentative en date : le projet de réglementation de l’IA et, in fine, de la reconnaissance faciale, que vient de rendre la Commission européenne. Une très large partie de ce texte consiste à définir le niveau de risques et à baliser les usages acceptables ou non, ainsi qu’à prévoir quelques exceptions. Une nouvelle posture, à rebours du moratoire initialement envisagé l’an dernier.
Sécuriser le cadre juridique pour tous les acteurs
Le texte bannit certes l’utilisation de systèmes d’identification biométrique à distance en temps réel dans les espaces accessibles au public à des fins de maintien de l’ordre, mais à trois exceptions près
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