Tribune d’Olivier Dussopt, président de l’APVF, maire d’Annonay, député de l’Ardèche
En matière de couverture médicale du territoire, si l’Association des petites villes de France (APVF) salue la réintroduction au sein du projet de loi du pacte territoire-santé au Sénat lors de la lecture en séance, elle appelle à un renforcement des mesures prises alors que la désertification médicale tend à gagner du terrain plus qu’à en perdre. Nous proposons en conséquence de créer des territoires prioritaires de santé qui, dans une logique d’écosystème, permettront de développer l’ensemble de la gamme de soins sur un territoire : services d’urgence, médecins généralistes et spécialistes, infirmières, pharmaciens, médicosocial, etc. Cela peut se faire par des dérogations aux seuils d’ouverture et de fermeture des établissements de soins, par des encouragements financiers, fiscaux et conventionnels à la création de centres de santé et à l’innovation et par une meilleure prise en compte des conditions de vie et d’exercice des médecins.
En matière de dialogue territorial, l’APVF regrette la suppression du conseil territorial de santé par le Sénat, qui avait été proposé par l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, de nombreux élus déplorent largement l’absence de dialogue, la brutalité de certaines décisions, que ce soit dans leur préparation, dans leur annonce et dans leurs conséquences. Or, ce conseil territorial de santé nous apparaît comme un premier pas vers une culture de dialogue entre les ARS et les élus qu’il faut parfois créer, a minima organiser et renforcer.
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