Depuis quelques jours, les militants de la Bretagne «historique» à cinq départements (avec le rattachement de la Loire-Atlantique), reprennent espoir de voir Nantes redevenir bretonne. Il aura suffi que Nicolas Sarkozy y fasse allusion lors de son discours prononcé le 27 novembre 2008 au congrès des maires de France, pour que le débat soit relancé avec une vigueur inédite. «La Bretagne compte quatre départements. Magnifiques. A Nantes, on me dit : ici, c’est la capitale de la Bretagne. Mais on est en Pays de la Loire !», avait ironisé le président de la République, se gardant bien, toutefois, d’aller au-delà.
Dernière proposition, émanant très officiellement du conseil régional de Bretagne, le 30 novembre 2008, par la voix de son vice-président en charge des affaires européennes et internationales Christian Guyonvarc’h : organiser une consultation populaire sur le principe de ce rattachement. «Je demande solennellement au président de la République de déposer devant l’Assemblée nationale un projet de loi portant sur l’organisation d’une consultation populaire sur la question de la réunification administrative de la Bretagne, en Loire-Atlantique, d’une part, et dans les autres départements de la Bretagne historique, d’autre part. L’organisation d’une telle consultation permettrait, dans l’hypothèse d’une réponse favorable de la population, que les prochaines élections régionales se déroulent enfin dans le cadre d’une Bretagne réunifiée», souligne l’élu.
A noter que le conseil régional de Bretagne a adopté à l’unanimité le 24 octobre 2008 une motion demandant à la commission Balladur sur la réforme des collectivités de se saisir de la question de la réunification administrative de la Bretagne.
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