Les syndicats CGT et SDU 08 (majoritaire) ont appelé à des débrayages pour protester contre le refus de la mairie d’accorder aux agents municipaux la gratuité de stationnement dans deux parkings publics qui étaient jusqu’à présent libres d’accès. Ces deux ouvrages sont devenus payants depuis le 1er décembre, date de mise en service d’un nouveau parking payant au centre-ville de Charleville-Mézières.
La mairie entend ainsi chasser les «voitures ventouses» et accélérer la rotation des véhicules au profit de la clientèle du commerce local, en prévision de l’interdiction de stationner sur la place Ducale qui entrera en vigueur le 1er mars prochain.
«Une telle mesure serait illégale»
Une cinquantaine de personnels communaux, à l’appel de la CGT, ont observé un arrêt de travail d’une heure dans la journée du 27 novembre et se sont rassemblés devant l’hôtel de ville. Le SDU prend le relais le 2 décembre.
La mairie refuse d’appliquer la gratuité pour ses agents en arguant du fait qu’une telle mesure serait illégale : «Le principe d’égalité entre les usagers de la voie publique s’impose à nous dans cette affaire, indique Philippe Pailla, premier adjoint au maire de Charleville. Nous ne pouvons pas faire de discrimination entre nos agents et le commun des mortels.»
En contrepartie, la municipalité suggère à ses agents de souscrire un abonnement dans les parkings payants ou de garer leurs voitures dans l’un des quatre parkings restés gratuits aux abords de l’hypercentre. Elle envisage aussi de prendre en charge une partie des frais d’abonnement aux transports en commun de ses agents, comme la loi le lui permet depuis le Grenelle de l’environnement.
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