[Eurométropole de Strasbourg, Bas-Rhin, 33 communes, 491 400 hab.] A quoi sert le « cloud » ? En français, on peut le décrire comme une délocalisation de l’ordinateur. L’utilisateur garde son écran, son clavier et sa souris devant lui, mais tous les calculs habituellement accomplis par sa machine sont effectués à distance, dans des serveurs qui peuvent se situer à l’autre bout du monde. De nombreux opérateurs privés comme Google, Microsoft et surtout Amazon proposent ces services de « cloud computing ». Moyennant un abonnement qui varie en fonction de l’utilisation, il est possible de transformer son vieil ordinateur en machine de guerre utilisant les composants informatiques les plus récents.
Pour une collectivité, c’est tout simplement la perspective d’un parc informatique qui suit les évolutions techniques sans avoir besoin d’acheter régulièrement de nouvelles unités centrales. Devant cette promesse, l’eurométropole de Strasbourg a décidé de sauter le pas en 2017 et de se tourner vers des machines virtuelles. Mais point de Gafa (1) dans cette histoire : pour héberger ses ordinateurs et ses applications, l’interco a transformé son data center en véritable serveur cloud. Un changement lourd, mais invisible pour les agents de la métropole.
Disques durs et processeurs
Dans la salle des serveurs de la capitale européenne, rien ne saurait différencier les armoires informatiques d’un autre data center. Ici, pourtant, l’amoncellement de câbles et d’électronique sert à la fois de stockage de données et de puissance de calcul. Les disques durs côtoient les processeurs montés en série. Un deux en un qui ouvre de nouvelles possibilités. « Ce système permet de suivre les évolutions de l’informatique plus facilement, note Didier Guyon, responsable de l’infrastructure à l’eurométropole. C’est quasiment du plug and play”. »
Mais peut-on seulement imaginer concurrencer les géants du numérique sur leur propre terrain ?
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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