En obtenant le 1er décembre 2008 le classement d’un terrain de 20 hectares sur lequel devait être créé un centre de stockage et de valorisation des déchets banals des entreprises, en zone naturelle sensible, la commune de Pîtres dans l’Eure et ses 2.319 habitants mettent fin à un projet de la filiale de Sita France (Suez Environnement), Sita Normandie-Picardie.
«Nous ne voulions pas de ce projet et avons inscrit ce périmètre en zone naturelle sensible à l’occasion de la transformation de notre plan d’occupation des sols en plan local d’urbanisme», commente Jean Carré le maire de Pîtres, «PLU que la préfecture de l’Eure a ensuite validé.
Mais l’enjeu était important. Une nappe phréatique se trouve à 26 mètres de profondeur sur ce terrain. Or, pour installer le centre d’enfouissement, Sita devait creuser de 6 mètres et y accueillir en quinze ans, 1,5 million de tonnes de déchets ultimes. Le risque de pollution était d’autant plus grand que des études réalisées à notre demande ont révélé des failles karstiques dans le sous-sol. A la place nous souhaitons créer sur ce terrain, après son rachat à Sita, un espace d’agriculture biologique utilisant les animaux de traction, et sans doute une ferme, et revaloriser le chemin de halage compris dans les 20 hectares».
Si le maire – qui s’était déjà opposé, mais seul à l’époque où il était dans l’opposition, à un premier projet de Sita en 1997 -, se félicite du renoncement de l’entreprise, il ne désarme pas pour autant. Il vient d’être contacté par l’Agence nationale pour le traitement des déchets radioactifs (ANDRA), pour installer sur sa commune un centre de traitements de ces déchets. Il va donc «reprendre son bâton de pèlerin» pour expliquer que sa collectivité n’en veut pas.
Environnement
Haute-Normandie. La ville de Pîtres fait reculer Sita Normandie-Picardie
Publié le 12/12/2008 • dans : Régions
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