Les régions Basse-Normandie, Haute-Normandie, Picardie et Nord-Pas-de-Calais soutiennent le projet interrégional Contrôle par laser aéroporté des risques environnementaux et côtiers (Clarec). Mis en place pour toute la façade maritime entre la frontière belge et la baie du Mont-Saint-Michel, ce projet doit permettre d’étudier à une échelle locale les conséquences du changement climatique sur la météorologie et sur l’océanographie côtière. Il permet aussi de mieux connaître les mécanismes déclencheurs de phénomènes naturels extrêmes.
Les quatre régions ont signé le 27 octobre 2008 une convention avec le CNRS et financent, à hauteur de 250.000 euros chacune, l’acquisition d’un laser à balayage latéral aéroporté, instrument de haute précision sur lequel repose la réalisation de ces études. Il n’en existe que deux exemplaires de ce type en France et ce sera le premier utilisé dans le monde de la Recherche. Couplé à un appareil photonumérique d’une définition de 22 millions de pixels, le laser fournira des informations sur l’altitude, le relief «Avec une précision altimétrique de +/-5 centimètres, sur des surfaces de plusieurs dizaines de kilomètres carré, nous obtiendrons un point tous les mètres carré, c’est-à-dire des millions de point pour avoir un représentation précise de la côte en relief à l’instant», complète Franck Levoy, professeur en géosciences, coordinateur de Clarec.