Inquiets quant à l’avenir du Synchrotron Soleil, instrument scientifique de pointe, les élus locaux – conseil général de l’Essonne en tête – demandent à l’Etat des garanties sur l’achèvement du Synchrotron Soleil. Inauguré en grande pompe par Jacques Chirac en décembre 2006 à Saint-Aubin (Essonne), sur le plateau de Saclay, cet équipement de 3e génération a la capacité de produire une lumière extrêmement puissante et devrait permettre de nombreux débouchés dans les sciences des matériaux et de l’environnement, la chimie, la biologie ou la médecine.
Or, à la mi-novembre, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), les deux établissements de recherche co-financeurs du projet, ont annoncé leur intention de réduire de 29 millions d’euros leur participation au Synchrotron. Ce qui revient à suspendre la construction des six dernières lignes de lumière sur les 26 que doit compter au final l’instrument.
Pour Michel Berson, président (PS) du conseil général de l’Essonne : «cette coupe sombre ne répond à aucune cohérence scientifique mais uniquement à une logique comptable». Il réclame des «garanties fermes à l’Etat concernant les moyens alloués à Synchrotron» – à savoir la réinscription des crédits pour 2009 – et un «engagement clair» pour la programmation 2009-2011.
De son côté, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche rappelle dans un communiqué que «les subventions accordées aux organismes de recherche augmentent de 3,8% en 2009 par rapport à 2008». Soit des moyens supplémentaires de 11 et 112 millions d’euros pour le CEA et le CNRS. Le conseil général de l’Essonne et le conseil régional de l’Ile-de-France ont investi respectivement 34 et 148 millions d’euros dans le projet. C’est le 18 décembre 2008 que sera fixé l’avenir du Synchrotron, date du Conseil d’administration de la société civile qui gère Soleil.
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