C’était une autre époque. La côte languedocienne était un cordon littoral de sable et de marais enchâssé entre la mer Méditerranée et les étangs, peuplée de moustiques, d’oiseaux et d’une poignée d’agriculteurs. Les congés payés se développaient parallèlement au tourisme, mais les vacanciers délaissaient les plages de France pour celles d’Espagne. Afin de les fixer dans l’Hexagone, le Général de Gaulle décide de donner à cette région inhospitalière un nouvel avenir touristique. Un plan d’aménagement d’ensemble sur 180 kilomètres de littoral entre la Camargue et les Pyrénées, organise sept « unités touristiques », séparées par des espaces naturels protégés, pour accueillir un million de futurs estivants : La Grande-Motte et Le Cap d’Agde dans l’Hérault, Gruissan et Port Leucate dans l’Aude, Port Barcarès et Saint-Cyprien dans les Pyrénées-Orientales et Port Camargue dans le Gard.
Le 18 juin 1963 naît la mission interministérielle pour l’aménagement du littoral du Bas-Languedoc et du Roussillon, présidée par Pierre Racine, conseiller d’Etat. Entre 1964 et 1965, la mission « Racine » achète 2 820 hectares de terrains, assainis, consolidés et rehaussés afin d’y bâtir des villes nouvelles balnéaires. Le projet « un anneau, un logement » prend forme sous le crayon d’architectes « modernes ». Cinquante ans plus tard, ces stations balnéaires sont de véritables villes, de plus en plus habitées à ...
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