Haumont, Saverne, Pauillac… de nombreuses communes misent sur une activité en croissance constante : la croisière fluviale. Loin de la Méditerranée et de ses paquebots-immeubles qui desservent les ports, les fleuves français se construisent une réputation auprès des touristes étrangers en quête d’authenticité.
Deux formules se détachent : la location de bateaux aux particuliers et la croisière en groupes de 50 à 200 passagers. « Cette forme de tourisme attire des Européens et des Anglo-Saxons qui connaissent déjà la France et l’apprécient », décrit Frédéric Millet, responsable de la division « tourisme, territoires, services » au sein de l’établissement public Voies navigables de France (VNF). Une clientèle aisée que les communes riveraines des fleuves s’arrachent. La plaisance professionnelle a transporté 11,3 millions de passagers en 2015, avec 14 800 bateaux navigant sur le réseau. Les bateaux-promenades, à l’image des péniches parisiennes, concentrent l’essentiel de l’offre. Les mauvais chiffres du tourisme enregistrés par la capitale à la suite des attentats de 2015 ont d’ailleurs affecté la croissance régulière que connaissait le secteur depuis une dizaine d’années.
A l’écart de Paris, le plus long réseau fluvial exploitable d’Europe (8 500 kilomètres de voies navigables), a continué de se développer comme une pièce supplémentaire dans le jeu de l’écotourisme. « Le fluvial correspond à une aspiration croissante des clientèles européennes de voyager moins loin en redécouvrant les régions avec un point de vue nouveau sur le paysage », résume Frédéric Millet.
Une offre en package
Ce point de vue depuis le bateau ne constitue qu’un aspect de ce concept en plein essor. La définition de VNF explique bien combien l’hébergement à bord n’est que « l’axe central de diffusion des touristes vers les territoires traversés ». Alors que les compagnies maritimes font tout pour garder leurs voyageurs à bord durant les escales, en leur proposant une multitude de services, l’objectif sur le fleuve est bien de vagabonder autour de l’étape. « La croisière en tant que produit ne se résume pas au seul itinéraire emprunté sur une semaine par le bateau, mais à un package touristique comprenant le pré-acheminement aérien, les excursions et d’éventuelles possibilités de pré et post-séjours », précise l’organisation. En France, les offres se sont d’abord structurées sur les axes les plus appréciés des touristes étrangers : la Bourgogne, la Provence, la Seine, de Paris à Honfleur, ou l’Alsace. Mais d’autres connaissent un développement rapide. C’est le cas notamment de l’axe Garonne-Dordogne, qui a accueilli son premier bateau en 2011.
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- Gazette des communes
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