Les crédits de fonctionnement (patrimoine, musées, action culturelle, agences et organismes associés), hors personnel, enregistrent cette année, en moyenne, un recul de 2%. Baisse qui s’ajoute au repli de 10%, subi, en moyenne, l’an passé. La tendance est d’autant plus significative qu’elle n’épargne aucun secteur culturel, y compris dans les compétences obligatoires. Ainsi, les services d’archives départementales voient leurs ressources fondre de 7% en moyenne (hors personnel), et les bibliothèques départementales de prêt de 3%.
Le choix de « l’optimisation » – Une majorité de conseils généraux a opté pour « la logique nommée « optimisation du fonctionnement », qui se traduit par une baisse « lissée » des crédits », souligne François Deschamps, président de Culture-Départements et auteur de la note. Quelques départements ont néanmoins pratiqué des coupes sombres, comme l’Ille-et-Vilaine qui a amputé les crédits de l’enseignement musical de 300 000 euros, ou la Meurthe-et-Moselle, qui a coupé court aux aides destinées aux monuments historiques.
Pour ce qui est du personnel, « la pertinence et la pérennité des postes sont à chaque fois interrogées, à la faveur d’une mobilité externe ou interne, ou d’un départ à la retraite », observe François Deschamps.
Seules lueurs d’espoir : la possible révision des choix budgétaires dans les 18 départements qui ont soit changé de président en 2011, soit changé de majorité, et la recherche de complémentarité entre certains départements avec leurs régions respectives. Des réorientations éventuelles qui, selon les résultats du sondage, seraient insuffisantes pour inverser la tendance.
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