La délégation à l’économie solidaire de la mairie de Toulouse a officiellement lancé le 6 mai 2011 sa monnaie éthique baptisée « sol violette ». Unité monétaire complémentaire et locale indexée sur l’euro, elle s’appuie sur une charte signée par une quarantaine de commerçants , membres du réseau.
Aidée par le Crédit Coopératif, le Crédit Municipal et la Macif , la Caisse des Dépôts et GRDF, la mairie de Toulouse a mis en circulation 27 000 Sols violette pendant six mois à titre expérimental, avec l’émission de 9 000 billets de 1, 5 et 10 sols violettes de valeur faciale.
Ces billets, dessinés par l’artiste toulousain Yann Normand sont équipés d’un système d’inviolabilité inédit, un code à bulles conçu par l’entreprise montalbanaise Prooftag.
Aider les familles précaires – Cette nouvelle monnaie éthique est ouverte à tous moyennant l’adhésion de 15 euros à l’association sol, qui est ensuite reversée à des associations d’aide au chômeurs via un fonds de dotation destiné à soutenir les projets solidaire.
90 familles toulousaines en situation précaire bénéficieront ainsi de 30 sols violette par mois pendant six mois à utiliser exclusivement dans le réseau de commerçants signataires. « Le futur consommateur soliste s’engage ainsi à participer à l’économie alternative , indépendante des circuits financiers. D’ailleurs le sol n’est pas capitalisable et perd 2 % de sa valeur s’il n’est pas utilisé dans les trois mois», explique Jean -Paul Pla, élu toulousain en charge de l’économie solidaire, à l’origine de la démarche.
Toulouse rejoint ainsi le réseau des villes « solistes » aux côtés de Rennes, Lille , Grenoble, Lyon …. Le sol violette sera également la monnaie d’échange des « Etats généraux de l’économie sociale et solidaire », les 17, 18 et 19 juin 2011 au Palais Brongniart à Paris.
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