Le 22 avril 2011, le conseil régional de Basse-Normandie rejetait à la majorité une motion proposée par les élus Europe-Ecologie Les Verts (EELV) et qui demandait un moratoire contre l’EPR en construction à Flamanville. « Ce n’est pas pour autant que l’on est pro nucléaire, » répond le président de région, Laurent Beauvais, suite aux accusations portées par Mickaël Marie, président du groupe EELV.
Ce dernier avait déclaré suite au vote : « J’ai entendu beaucoup d’interventions témoignant des questionnements qui parcourent l’ensemble des sensibilités politiques après Fukushima. Mais on a aussi constaté que, sur un tel sujet, les élus bas-normands, quels que soient leurs doutes, continuent de faire bloc, droite et gauche confondues, pour soutenir au final l’industrie nucléaire».
Laurent Beauvais de rétorquer : « entre la centrale de Fukushima endommagée par un tsunami et le chantier de l’EPR à Flamanville, je ne vois pas de rapport direct». Rappelant que le chantier du réacteur nucléaire dans le Nord-Cotentin est au 2/3 réalisé, il ajoute : « Il n’y a pas 26 politiques nucléaires comme il y a 26 régions en France. Il faut une politique nationale, avant une politique régionale. L’idée de sortir du nucléaire va progressivement faire son chemin. En France, nous sommes appelés à être de moins en moins dépendants du nucléaire. »
« Avec le souci de l’intérêt général » – « En tout cas, au parti socialiste, les idées bougent, termine le président de la Basse-Normandie. Et je ne crois pas qu’une motion soit le seul élément à appréhender. Il faut une orchestration nationale, dans une solidarité nationale et avec le souci de l’intérêt général. »
Selon la motion présentée par les élus écologistes en avril 2011, « la construction du réacteur EPR à Flamanville serait, si elle venait à son terme, clairement de nature à clore (le) débat avant même qu’il ait pu commencer. La mise en service de l’EPR-Flamanville 3, conçu comme tête de série d’une nouveau programme de réacteurs visant à remplacer les centrales en fin de vie, condamnerait en effet notre pays à un débat sans impact sur la réalité ».
Le texte rappelait également que : « Interrogé devant la représentation nationale, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, M. André-Claude Lacoste, a lui-même évoqué, le 30 mars dernier, l’hypothèse d’un « moratoire » sur le chantier de Flamanville 3, indiquant que c’est « typiquement le genre de réflexions que nous aurons à mener dans les mois qui viennent ». »
Seuls les neuf conseillers généraux EELV bas-normands ont voté pour la motion. Les élus socialistes (majoritaires), PCF, NC, UMP ont voté contre. Pour le PRG, il y a eu deux votes contre et deux abstentions.
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