Le syndicat intercommunal Vendée Eau redoute de voir son projet de barrage sur la rivière de l’Auzance enterré par les services de l’Etat (La Gazette du 6/10/2008). Or le temps presse car, pour avoir encore une chance de voir le jour, l’ouvrage doit être inscrit au schéma directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) Loire-Bretagne dont la révision s’achèvera dans les prochains mois. La Diren est la plus réticente en raison de la directive-cadre européenne du 23 octobre 2000, transposée en droit français le 21 avril 2004 et très restrictive en matière de barrage.
L’administration préconise à la place un pompage d’eaux brutes de la Loire qui seraient acheminées via une canalisation d’environ 120 kilomètres de long. Du coup, le lobbying des élus locaux se fait plus insistant surtout que le syndicat a déjà dépensé 2 millions d’euros dont 1,4 million en études pour le projet de retenue.
« Nous estimons que notre dossier répond aux quatre conditions posées par l’article 4.7 de la directive même si certaines doivent être sans doute mieux expliquées », plaide Bernard Laubies, directeur de Vendée Eau. Et de souligner par exemple que l’Auzance est une ressource locale et que les prélèvements seront réalisés uniquement en période hivernale. Sans oublier le coût : le barrage a été évalué à 21 millions d’euros (valeur 2006) contre 53 millions pour le pompage en Loire « sans oublier le casse-tête que représentera la pose de la conduite », souligne Bernard Laubies.
Le nord-ouest de la Vendée où est prévu le chantier manque d’eau potable, particulièrement en été au moment de la fréquentation touristique de son littoral.
Environnement
Pays-de-la-Loire. Lobbying des élus locaux vendéens pour un barrage
Publié le 28/01/2009 • dans : Régions
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