Par une ruse de l’histoire, c’est le plus régionaliste des patrons d’exécutifs locaux, Alain Rousset qui a prononcé l’éloge funèbre du très départementaliste Jacques Chirac. Le patron PS de la Nouvelle Aquitaine a rendu hommage à « l’amoureux des territoires », au « Corrézien jusqu’au bout des ongles ».
« Il aura su mieux que quiconque avant lui placer ce petit bout de terre sur la carte nationale pour mieux en valoriser la richesse, l’authenticité et l’humanité », a lancé l’hôte du congrès de Régions de France , qui a ouvert les travaux en lieu et place du président de l’association, Hervé Morin, retenu à Paris aux obsèques de l’ancien chef de l’Etat. Un discours consensuel, qui s’est achevé par une minute de silence.
« L’abcès de la recentralisation »
Dans son allocution, Alain Rousset a cependant adressé des messages à Edouard Philippe, attendu dès potron-minet demain au congrès de Régions de France. « Je souhaite qu’il crève l’abcès de la recentralisation. Tout est dans le choix du détail. Tout est dans la visibilité démocratique de l’organisation des pouvoirs publics », a glissé « le girondin radical » Alain Rousset qui attend « avec gourmandise » l’allocution du Premier ministre.
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