La Commission européenne a publié, le 20 avril 2011, le projet de budget de l’Union européenne pour 2012.
Le Polonais Janusz Lewandowski, en charge du dossier, prévoit une enveloppe en hausse de 4,9%, soit 132,7 milliards d’euros.
Le texte envisage en particulier d’augmenter les moyens alloués :
- aux programmes de recherche de 13%,
- ainsi qu’aux fonds de cohésion (+8,5%).
Mais Bruxelles insiste surtout sur le fait qu’elle a prévu, pour l’an prochain, un gel du nombre de ses fonctionnaires. «Nous devons faire preuve de retenue pour les dépenses administratives», a affirmé le commissaire.
L’exécutif européen prévoit aussi de couper les dépenses liées à des programmes «qui manquent d’efficacité».
En font les frais :
- l’enveloppe de coopération au développement, amputée de 70 millions d’euros,
- le programme Galileo (- 35 millions d’euros)
- ou l’instrument pour les pays industrialisés (- 14,5 millions d’euros).
Au total, près de 3 milliards d’euros vont être désengagés.
« Après négociations »
Le projet de la Commission doit encore obtenir l’accord du Parlement européen, ainsi que des Etats membres.
Et le commissaire Lewandowski sait qu’après de très difficiles négociations pour le budget 2011, il va devoir affronter des Etats hostiles à toute augmentation de ses finances.
Le Royaume-Uni demande par exemple un gel de l’enveloppe européenne.
«Nous pouvons nous attendre à d’âpres négociations au conseil des ministres européens de l’Economie et des Finances», a admis M. Lewandowski.
Mais il a commencé à parer les critiques. «Je vous rappelle que même en période d’austérité, le budget britannique est en hausse», a-t-il glissé, après avoir souligné que 23 Etats membres sur 27 prévoyaient de se doter de moyens supplémentaires en 2012.
Il a aussi affirmé qu’en dix ans, le budget des Etats membres avait augmenté de 62%, contre 37,5% pour la Commission européenne. «Les Etats qui se plaignent de l’évolution du budget européen doivent garder ces chiffres à l’esprit», a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter: «Les Etats sont en situation de déficit bien plus important que nous.»
«L’augmentation proposée pour le budget de l’an prochain constitue le strict minimum requis pour honorer les engagements juridiques de la Commission. Passer sous cette barre signifierait que les Etats membres et le Parlement européen devraient rompre les engagements juridiques qui ont été pris sur la base de contrats existants», a prévenu la Commission dans son communiqué.
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