[Rennes (Ille-et-Vilaine) 216 300 hab.] «Les Rennais ne comprenaient pas que la maire ne puisse pas interdire une démolition », assure Sébastien Sémeril, premier adjoint à la maire de Rennes, chargé de l’aménagement et de l’urbanisme. Pour remédier à cela, la ville s’est dotée d’un nouvel outil, intégré au plan local d’urbanisme (PLU) adopté le 4 février.
Il s’agit d’adjoindre une obligation réglementaire de conservation, totale ou partielle, à la notion de patrimoine bâti d’intérêt local, instaurée à Rennes en 1998. « La protection du patrimoine est une compétence de l’Etat, note Eric Tocquer, directeur adjoint de l’aménagement et de l’urbanisme. La notion de patrimoine d’intérêt local permet de prendre en compte le patrimoine au-delà des seuls monuments historiques et des secteurs sauvegardés. »
Une, deux ou trois étoiles
Depuis vingt ans, Rennes intègre dans son document d’urbanisme un classement de son patrimoine, de une à trois étoiles, informatif et incitatif. Avec l’adoption du nouveau PLU, la classification 3 étoiles permet d’interdire la démolition, sauf en cas d’état sanitaire dégradé. La deuxième étoile signifie à l’acheteur du bien qu’il s’agit d’un édifice « significatif de qualité patrimoniale » et oblige à la conservation partielle « des éléments de forte qualité patrimoniale », tandis que la première étoile recommande la conservation partielle et, en cas de démolition, recommande le réemploi des matériaux.
[60% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Références
- Restez informé de l'actualité des politiques culturelles, inscrivez-vous à la Newsletter Culture de la Gazette
Cet article est en relation avec le dossier
Régions