Le président de la communauté de communes de Vierzon (Cher), Jean-Claude Sandrier (PCF) va demander un dédommagement de 2 à 3 millions d’euros à l’Etat en compensation des pertes de recettes consécutives au PPRI-Cher (Plan de prévention des risques inondation) approuvé par l’Etat le 24 juillet 2007.
Ce plan limite l’urbanisation sur un quart du territoire vierzonnais et empêche notamment le développement d’une grande zone d’activités. L’élément déclencheur a été la décision récente du groupe Vinci d’abandonner son projet de regroupement à Vierzon de son centre national de maintenance des grues. Dans la zone industrielle où le groupe envisageait de s’installer, le PPRI oblige notamment à surélever le niveau des sols de 1,50 mètre, renchérissant ainsi le coût du projet.
Une autre entreprise spécialisée dans le recyclage de déchets alimentaire a, elle aussi, jeté le gant. Le PPRI compromet en particulier le développement d’une zone industrielle, où près de 10 millions d’euros ont été injectés.
« Le principal handicap pour l’économie vierzonnaise, estime Jean-Claude Sandrier, c’est le manque de terrains ». Ainsi la communauté de communes envisage d’aménager un nouveau parc d’activités, mais qui ne sera pas opérationnel avant 2010. La ville de Vierzon conteste le PPRI depuis 2003. L’ancienne municipalité avait d’ailleurs voté contre le projet de l’Etat et déposé un recours devant le tribunal administratif d’Orléans qui ne s’est toujours pas prononcé. Ce recours, repris par les nouveaux élus, s’appuie sur les conclusions d’un cabinet d’études qui dénonce la rigidité de ce PPRI.