Parier sur la « Culture près de chez vous » était-il un aveu d’échec de la décentralisation culturelle ? Lorsque ce plan est introduit par le ministère de la Culture en mars 2018, l’ambition affichée est celle de l’équité territoriale dans l’accès aux ressources culturelles des 30 000 équipements que compte le pays.
Avec une animation portée par les Drac et un engagement financier supplémentaire allant jusqu’à 10 millions d’euros d’ici à 2022, le programme est copieux : accroissement de la circulation des œuvres entre les musées, installation en cours d’une cinquantaine de « microfolies » (soit des espaces culturels modulables en partie numériques) et soutien de manifestations itinérantes d’artistes à la rencontre des publics.
« Beaucoup d’efforts sur les barrières financières ont été faits, mais cela ne suffit pas », considérait l’ancienne ministre de la Culture, Françoise Nyssen, en identifiant 86 « territoires culturels prioritaires » dont la moitié était concentrée dans huit départements, comme la Guadeloupe et la Moselle. Un an après son lancement, le coordonnateur de ce plan, Bernard Latarjet, a remis trois notes de travail au ministère, mais reste discret sur les propositions formulées, attendant les futurs arbitrages.
Avec une soixantaine d’œuvres en circulation pour une enveloppe de 250 000 euros couvrant essentiellement le transport et les assurances, le « Catalogue des désirs » est ainsi un nouvel outil supposé faciliter le travail partenarial entre un plus petit établissement au projet soutenu par une Drac et un musée national.
Selon Olivia Voisin, la directrice ...
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