« Mais nous sommes candidats pour 2012, avec de bons espoirs d’être retenus, car la révision de la charte du Parc des Vosges du Nord sera achevée et tous les freins juridiques qui nous bloquent cette année seront levés », annonce Roland Hoff, adjoint au maire de Bitche, à la manœuvre sur ce dossier.
Officiellement, la Fédération française de sport automobile a rapatrié, pour des motifs de sécurité juridique, dans le Bas-Rhin, l’unique spéciale lorraine de l’épreuve.
En effet, pour rejoindre le camp militaire de Bitche, les concurrents devaient traverser le Parc régional des Vosges du Nord. « L’année dernière nous avons vécus dans la terreur qu’un opposant aux sports mécaniques découvre une clause inutilisée de la Charte qui interdit l’organisation de toute nouvelle manifestation depuis la création du parc », explique l’élu en faisant remarquer que collectivités adhérentes au parc ne se sont guère pliées à cette contrainte, lançant régulièrement de nouvelles manifestations culturelles ou sportives conçues avec les services du PNR spécialisés dans la protection de l’environnement et du patrimoine.
Traversée du Parc régional des Vosges et clause dans la Charte
« Cette clause doit disparaître dans le cadre de la révision de la Charte. Le parc a joué un grand rôle dans la bonne organisation de l’étape 2010. Nous avons soigneusement choisi avec eux le trajet et les zones réservées pour les spectateurs », précise Roland Hoff.
La ville s’était engagée à participer financièrement à l’organisation de l’épreuve et forte de la réussite de la première édition avait bon espoir d’inciter les collectivités lorraines à imiter leurs voisines alsaciennes qui investissent 1,44 million d’euros dans l’aventure. « L’épreuve s’accompagnant d’un gros effort de promotion des transports en commun et des territoires traversés, nous avons tous beaucoup à y gagner », ajoute t-il.
Un enjeu en proportion des faiblesses de la ville
Avec ses 5.000 habitants, la commune lorraine enclavée entre l’Allemagne et l’Alsace cherche à diversifier les activités locales qui reposent essentiellement sur le camp militaire et le tourisme encore embryonnaire.
Dans le cadre de la dernière révision de la carte militaire, Bitche avait d’abord cru perdre son régiment. « Heureusement, le président de la République nous a écoutés et a maintenu le camp. Mais sur le long terme nous devons à tout prix nous diversifier car l’armée ne restera pas éternellement », remarque Gérard Humbert, maire (divers droite) de la ville.
Ce dernier est bien résolu à reconquérir sa place en 2012. « Mais la concurrence est rude, car le succès de la première édition a aiguisé les appétits. Non seulement les dizaines de milliers de spectateurs des sports automobiles sont des consommateurs généreux, mais ils sont particulièrement disciplinés et à nombre égal ne génèrent pas autant de difficultés que ceux des festivals ou des grands matches de foot », affirme Roland Hoff.
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