« Nous sommes en déficit de liquidités. Nous négocions avec les banques pour avoir une ligne de trésorerie et pouvoir payer notre personnel, c’est-à-dire 23 personnes », témoigne, soucieux, Arnaud Collignon, président de la Mission locale de Tulle, vice-président de Tulle Agglo et maire de Chanac-les-Mines.
Conjonction d’événements
Selon Jean-Patrick Gille, président de l’Union nationale des missions locales (UNML), 30% des missions locales se retrouvent aujourd’hui dans cette situation difficile, fruit d’une conjonction de facteurs. D’abord, les crédits de l’Etat dans le cadre de la convention pluriannuelle d’objectifs (CPO) ont baissé de 4%.
Ensuite, aucun versement de l’Etat n’est intervenu à ce jour pour l’année 2019. Enfin, et c’est là que cela se complique, les règles de paiement pour l’accompagnement dans le cadre de la Garantie jeune ont soudainement changé. Explications.
Une modification des règles qui met à mal les trésoreries
« Nous sommes financés à hauteur de 51% par l’Etat à deux titres. D’abord dans le cadre de la CPO, environ 200 000 euros. Ensuite, dans le cadre de la Garantie Jeune, soit 160 000 euros. C’est sur cette dernière enveloppe qu’interviennent des modifications des règles de paiement qui mettent à mal les missions locales », explique Jean-Patrick Gille.
Concrètement, chaque mission locale reçoit
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