Après des débuts timides dans les années 2014, les extensions territoriales s’offrent un beau décollage. C’est ce qu’a constaté l’association française pour le nommage internet en coopération (Afnic) qui gère ces extensions de site internet, comme celles dont l’url se termine par « .bzh », « .corsica », ou « .alsace », pour n’en citer que quelques-unes.
Désormais, « les extensions .paris, .bzh, .corsica, et .alsace rassemblent près de 35 000 entreprises, associations et institutions françaises », souligne l’Afnic dans un communiqué paru le 26 mars. C’est le .paris qui a le plus la cote, avec 20 628 noms de domaine associés.
A titre de comparaison, l’extension .london agrège 66 000 noms de domaine, et celle de New York 68 000. « La capitale française est donc en retard en termes de volume d’enregistrements, mais les écarts se resserrent grâce à un engouement récent et à une très grande fidélité des utilisateurs », relève l’Afnic.
Ancrage territorial au service d’une identité numérique
Ce type d’extensions est un peu plus cher à l’achat, ce qui ne semble pas nuire à ce nouvel engouement. « Entreprises, associations, institutions y voient un moyen d’afficher un ancrage régional en termes de présence en ligne », note l’Afnic. « Un ancrage souvent synonyme de savoir-faire, de production régionale à l’heure où la provenance des produits et les circuits courts rencontrent les préoccupations des consommateurs », indique l’association.
Pour les consommateurs… mais aussi pour les citoyens, puisque « plus de la moitié des intercommunalités en Bretagne sont en .bzh. », comme l’a relevé le président de l’association qui s’occupe de l’extension bretonne, David Lesvenan, dans cet article.
L’Afnic joue une mission de service public : elle est chargée par l’Etat de la gestion du .fr (3 300 000 noms de domaine !) et des extensions ultramarines. Elle est également devenue l’opérateur d’entreprises et de collectivités ayant choisi leurs propres extensions. A noter que l’Icann, un des régulateurs mondiaux d’Internet, pourrait offrir la possibilité de candidater à la création de nouvelles extensions… d’ici 2020 ou 2021. Avis aux intéressés.
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