L’actuel hôtel de Ville de Montpellier, libéré à l’automne, ne sera pas immédiatement démoli comme l’avait envisagé la municipalité.
Désireuse de requalifier cet espace névralgique, situé à l’interface entre le centre historique et le nouveau quartier d’Antigone, la ville avait fait réaliser en 2007 une étude de recomposition urbaine.
Le projet prévoyait d’ouvrir l’espace pour fluidifier les circulations entre les différents quartiers.
Il envisageait aussi la construction de 50.000 m2 de logements, bureaux et commerces, dont une tour d’environ 30 étages qui aurait servi de « signal » urbain. Ce projet est remis dans les cartons.
Faute de parvenir à un montage financièrement équilibré, la municipalité a décidé de lancer un nouveau concours d’urbanisme pour explorer des hypothèses alternatives.
La réurbanisation du site sera ainsi décalée de 4 à 5 ans.
« Trop important pour être bradé »
Dans l’intervalle, le bâtiment de l’hôtel de Ville sera transformé en hôtel d’entreprises. La municipalité envisage aussi d’y regrouper temporairement les archives de la ville. « Le projet de démolition n’est pas abandonné, précise le maire, Hélène Mandroux, mais nous allons prendre le temps de la réflexion. Ce site est trop important être bradé. Il mérite un projet ambitieux. »
Un premier chantier sera toutefois engagé dès la libération de l’hôtel de ville : le hall d’accueil, adjacent au bâtiment, sera démoli pour créer une transparence urbaine.
Le nouvel hôtel de Ville, conçu par les architectes Jean Nouvel et François Fontès, accueillera les services municipaux à partir de la rentrée. Son inauguration est prévue le 12 novembre. La situation du bâtiment, au bord du Lez, le fleuve côtier qui traverse la ville, traduit le déplacement progressif du centre de gravité de Montpellier vers la mer.