Philippe Laurent, le président du Conseil sup’, n’en doute pas : « L’activité du CSFPT sera importante en 2019. » A l’occasion des vœux de l’instance, jeudi 24 janvier, il a rappelé que le travail du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale était déjà intense l’an passé, malgré un moindre nombre de textes soumis pour avis. Mais les prochains mois auront une coloration particulière en raison de la présentation du projet de loi réformant la fonction publique.
Avant-projet de loi dévoilé le 27 mars
Finalement absent de la cérémonie de vœux pour cause de déplacement dans la Drôme avec le président de la République, Olivier Dussopt avait en effet indiqué le matin même au micro de Sud Radio qu’un avant-projet de loi serait dévoilé aux acteurs de la fonction publique parallèlement au grand débat national, avant une présentation au Conseil des ministres le 27 mars prochain.
Renouvellement des formations spécialisées
D’ici là, le CSFPT aura procédé le 13 février à la désignation des nouveaux représentants syndicaux au sein de ses formations spécialisées (FS). Ce renouvellement fait suite aux élections professionnelles de décembre dernier. Le syndicat Solidaires fera ainsi son entrée au Conseil sup’.
A noter que Jésus de Carlos, président (CGT) de la FS « questions statutaires », Bruno Collignon, président (FA-FPT) de la FS « questions inter-fonctions publiques » et Didier Pirot, président (FO) de la FS « questions organiques » quitteront officiellement le CSFPT à cette date.
Les travaux engagés par les FS sous la précédente mandature vont néanmoins se poursuivre. Devraient aussi figurer à leur programme les grands axes de l’agenda social 2019 évoqués au cours des rencontres bilatérales de ces derniers jours avec Olivier Dussopt. A savoir la santé et la sécurité au travail, l’attractivité des métiers, la protection sociale complémentaire et la mise en œuvre du protocole sur l’égalité professionnelle femmes-hommes (dont le premier comité de suivi doit se tenir le 29 janvier).
« Plus de cohérence dans l’expression publique »
Comme l’an passé, Philippe Laurent appelle les employeurs territoriaux à prendre d’avantage part aux débats qui s’annoncent, notamment par l’évolution du collège employeurs du CSFPT afin de « mieux refléter » la réalité territoriale et intercommunale.
Le président du Conseil sup’ rappelle à cet égard qu’à son initiative a été créée la coordination des employeurs territoriaux, rassemblant huit associations du bloc communal et intercommunal. « Une série de rendez-vous de différentes natures sont programmés pour les mois qui viennent. L’idée est d’essayer d’avoir des positions communes [pour peser dans les débats] et d’avoir plus de relations directes avec les organisations syndicales. »
Pour Philippe Laurent, il y a « besoin de plus de cohérence dans l’expression publique. On ne peut pas se contenter de réagir. [Les employeurs] doivent s’exprimer dans tous les débats ».