Les syndicats Sud et CGT ont décidé, à l’issue de l’assemblée générale du personnel qui s’est déroulée le 19 février 2009, de déposer un nouveau préavis de grève pour la journée du 13 ou du 19 mars prochain. Ces deux syndicats ont en effet refusé de signer l’accord salarial avec la mairie, contrairement aux syndicats FO et CFDT.
Réunis en intersyndicale, Sud et la CGT réclament une revalorisation indemnitaire de 100 euros par mois pour les agents de la catégorie C et les auxiliaires des catégories A et B travaillant à la ville de Reims, à Reims Métropole, au CCAS et à la caisse des écoles.
Les concessions obtenues après quatre journées d’action qui ont mobilisé plusieurs centaines de manifestants en février et entraîné la fermeture de certains services – à savoir le doublement de l’enveloppe initialement prévue par la municipalité, soit un million d’euros – est en effet inférieure de moitié à ce que demandent les syndicats. «Je ne peux pas faire plus, se défend la maire de Reims et présidente de Reims Métropole, Adeline Hazan (PS). On ne peut pas jouer avec l’argent du contribuable.» L’élue a précisé que les jours de grève ne seraient pas payés.
Les revendications syndicales ne se limitent pas à une augmentation des rémunérations. Elles portent également sur la mise en place d’un plan de «résorption de la précarité», sur l’intégration de tous les agents lauréats d’un concours ou d’un examen professionnel, et plus largement sur l’amélioration du climat social régnant à l’hôtel de ville. Sud et la CGT dénoncent la «rétention d’information» et «l’autoritarisme du management» qui, selon eux, entourent la réorganisation en cours des services. Sur ce point, Adeline Hazan promet «davantage d’écoute et de concertation».
L’intersyndicale a également annoncé la création d’un comité d’action regroupant syndiqués et non-syndiqués, et le lancement d’une pétition dont l’objectif est de réunir au moins 1 200 signatures hostiles au protocole d’accord proposé par la mairie.
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