Réponse du ministère de l’Intérieur : Le rapport du Gouvernement remis au Parlement en janvier 2017, relatif à l’élection des conseillers métropolitains au suffrage universel direct autonome, à l’occasion du renouvellement général des conseils municipaux suivant la mise en place des métropoles en 2020, concluait à l’impossibilité de créer, pour les métropoles, un mode de scrutin devant concilier plusieurs impératifs :
- être intelligible pour l’électeur et les candidats ;
- conférer à la liste arrivée en tête une majorité stable et forte au conseil métropolitain ;
- garantir la représentation des communes au sein de l’organe délibérant ;
- être, en outre, entièrement distinct du scrutin municipal.
Etant observé que l’intelligibilité du scrutin relève du niveau constitutionnel et que l’émergence d’une majorité forte et stable au sein des métropoles est une condition nécessaire de leur bonne administration, la seule évolution possible consisterait à revenir sur la garantie accordée à chaque commune d’être représentée au sein de l’organe délibérant.
Cependant, cette dernière piste obligerait nécessairement, comme le permet l’article 72 de la Constitution, à transformer, par la loi, les métropoles en collectivités territoriales à statut particulier, en raison notamment du principe constitutionnel de non-tutelle d’une collectivité sur une autre, lequel impose dans un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre la représentation de chaque commune au sein du conseil.
Références
Question écrite de Christine Pires Beaune, n° 6774, JO de l'Assemblée nationale du 11 septembre 2018
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