« Nous ne sommes pas particulièrement attachés au principe de la gestion des thermes en régie directe, mais nous voulons assurer la pérennité de cette activité. Les exemples de petites villes ou d’intercommunalité qui gèrent ainsi leurs thermes nous encouragent dans cette voie », explique-t-on aux services de la commune de Plombières-les-Bains (Vosges).
Le 4 mars dernier, la municipalité s’est lancée dans la bataille pour la reprise des thermes en redressement judiciaire. Avec 126 salariés, l’établissement thermal est le plus important employeur de la commune, qui compte 2.000 habitants.
« Nous devons à tout prix sauver les thermes. La solution de la régie peut être une solution pour redresser la barre soit pendant quelques années, soit sur le long terme si notre intervention permet d’assainir la situation et de redonner du dynamisme à cette activité », précise-t-on à la mairie, où l’on regrette que les grandes chaînes de thermalisme ne se soit intéressées à l’opération.
Inquiète pour l’avenir, la collectivité a élaboré en urgence son propre plan de reprise de crainte que le tribunal de commerce ne rejette les propositions de l’actuel gestionnaire en conflit avec l’URSSAF et d’un hôtelier strasbourgeois n’ayant aucune expérience du thermalisme.
Inquiétudes des personnels
De leur côté, les représentants du personnel ne cachent pas leur déception. « Depuis 1995, la commune a déjà géré les thermes sans véritables succès, d’abord dans le cadre d’une SEM qui a été épinglée par la Cour des comptes, puis en régie avant de passer la main en 2003 a un gestionnaire privé qui, ayant gardé les mêmes cadres et les mêmes méthodes, ne connaît que des difficultés », rapporte Michel Gravières, juriste de la CFDT.
« Jusqu’à présent, nous ne sommes intervenus que comme des pompiers, sans nous inscrire dans une perspective de gestion directe sur le long terme », rétorque-t-on à la mairie.
Forts d’une histoire prestigieuse marquée par la fréquentation de l’entourage de Napoléon Ier, les thermes de Plombières, spécialisés dans les cures des maladies intestinales, subissent néanmoins la concurrence des grandes villes d’eaux vosgiennes et de Haute Saône soutenues par la force de frappe commerciale de groupes spécialisés de taille nationale.
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