RĂ©ponse du ministère de la transition Ă©cologique et solidaire : Le ministère ne peut qu’encourager les dĂ©marches visant Ă une meilleure gestion des ressources en eau. Cette gestion passe notamment par la rĂ©duction des prĂ©lèvements dans les milieux naturels, l’optimisation de l’utilisation des eaux prĂ©levĂ©es (via par exemple l’augmentation de l’efficience des prĂ©lèvements pour l’agriculture, la rĂ©duction des fuites dans les rĂ©seaux de distribution d’eau potable ou encore le dĂ©veloppement d’outils et de pratiques plus Ă©conomes en eau), ainsi que le dĂ©veloppement de l’utilisation d’eaux dites non conventionnelles que sont les eaux de pluie et les eaux usĂ©es traitĂ©es.
Compte tenu des risques sanitaires et environnementaux associĂ©s Ă l’utilisation des eaux non conventionnelles, cette pratique est encadrĂ©e par la rĂ©glementation. Ainsi, l’arrĂŞtĂ© du 21 aoĂ»t 2008 relatif Ă la rĂ©cupĂ©ration des eaux de pluie et Ă leur usage Ă l’intĂ©rieur et Ă l’extĂ©rieur des bâtiments, pris conjointement par le ministère en charge de la santĂ© et le ministère de la transition Ă©cologique et solidaire, dĂ©finit les conditions de rĂ©utilisation des eaux de pluie. ConformĂ©ment Ă cet arrĂŞtĂ©, seules les eaux de pluie rĂ©cupĂ©rĂ©es d’un toit non accessible au public sont rĂ©utilisables et cette rĂ©utilisation est interdite dans certains Ă©tablissements sensibles. Aussi, pour des raisons sanitaires, ne paraĂ®t-il pas opportun de rendre obligatoire cette pratique dans tous les Ă©tablissements publics.
S’agissant des particuliers, l’État a dĂ©jĂ accompagnĂ© financièrement la rĂ©cupĂ©ration des eaux de pluie par le biais d’un crĂ©dit d’impĂ´t sur les Ă©quipements de rĂ©cupĂ©ration et de traitement d’eau de pluie payĂ©s entre 2007 et 2012 avec un taux dĂ©gressif allant de 25 % Ă 15 %. Ce crĂ©dit Ă©tait mobilisable jusqu’en 2013. De plus, certaines collectivitĂ©s territoriales font le choix de promouvoir la rĂ©cupĂ©ration d’eau de pluie pour les bâtiments et habitations neufs en prĂ©voyant des dispositions dans le zonage pluvial (article L. 2224-10 du code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales) annexĂ© au plan local d’urbanisme ou au plan local d’urbanisme intercommunal qui rendent obligatoire la gestion Ă la parcelle des eaux de pluie. Cette gestion in situ de seaux de pluies est la voie la plus prometteuse (restauration de la biodiversitĂ© en territoire urbanisĂ©s, diminution des risques de surcharge en eaux parasites des stations de traitements des eaux usĂ©es, …). Ces actions sont donc encouragĂ©es par les agences de l’eau qui proposent des aides pour l’installation des Ă©quipements de rĂ©cupĂ©ration d’eau de pluie.