La haut commissaire à la Jeunesse Martin Hirsch a installé le 9 mars une commission de concertation sur la politique de la jeunesse qui devra aboutir à la publication d’un «livre vert» en mai prochain. Les trois associations représentants les maires, les départements et les régions sont appelées à y siéger.
Les travaux porteront sur la formation, l’orientation, les ressources, le logement, la citoyenneté, la culture, l’emploi et la santé, considérés comme les «piliers» de la politique de la jeunesse. «Il ne faut pas laisser de jeunes sans emploi, sans formation ou sans ressources ni, quand cela est nécessaire, sans accompagnement», a indiqué Martin Hirsch à cette occasion.
Parmi les missions de cette commission, ce dernier souhaite la redéfinition entre l’Etat, les collectivités territoriales et les partenaires sociaux, d’«une nouvelle responsabilité partagée vis-à-vis des jeunes, de telle sorte qu’une partie des jeunes ne soit pas laissée dans les interstices des politiques publiques et sociales». Elle devra aussi «concevoir les dispositifs fiscaux et sociaux pour traiter les jeunes comme des adultes à part entière, c’est-à-dire ayant accès à l’autonomie, par rapport à leurs familles, comme vis-à-vis du système social».
Des orientations à l’été
Ce travail débouchera sur un «livre vert» remis en mai prochain et qui servira de base à une «large concertation». «Cela me parait très court, estime Virginie Kles, sénatrice apparentée socialiste appelée en catastrophe pour participer à ces travaux, mais je ne sais pas quelle préparation il y a déjà eu des participants sur le sujet.» Enfin, les orientations du Gouvernement devront être formalisées en juillet.
La crainte de voir arriver le haut commissaire les mains vides pour cette concertation a été écartée par l’annonce de la mise à disposition d’un budget de 150 millions euros qui devrait permettre, selon Martin Hirsch, de faire bénéficier 100 000 jeunes de programmes expérimentaux.
Guide des expérimentations
«J’apprécie l’esprit d’ouverture de Martin Hirsch qui ne semble pas avoir de religion sur le sujet dès le départ», explique Frédéric Bierry qui participera à la commission au nom de l’ADF. «Les objectifs des travaux sont partagés par les départements», ajoute-t-il.
L’association qu’il représente devrait remettre prochainement au haut commissaire un guide des actions menées par les départements qui pourrait inspirer les expérimentations à venir. «Dans un certain nombre de domaines, comme le logement et la santé, nous sommes déjà impliqués, rapporte Frédéric Bierry, il ne faut pas réinventer la lune et tirer partie de ce qui a été fait.»
Cette commission pourrait notamment se pencher sur la création d’un éventuel contrat d’autonomie qui devra «être adapté à la situation des jeunes», selon le représentant de l’ADF. «Quel que soit l’outil, il faudra l’évaluer au préalable», considère la sénatrice Virginie Kles. «Nous traiterons de la vie, de notre devenir, il faudra donc forcément envisager les choses de manière globale pour être efficace», poursuit-elle.
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