Longtemps annoncé, l’ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques françaises est continuellement ajournée. Une incertitude source de stress tant pour les concessionnaires actuels (EDF, la CNR, la SHEM ) et les entreprises sous-traitantes (au total, cela représente 25 000 emplois directs et indirects) que pour les élus locaux des territoires concernés, qui sont attachés à cette économie locale et, bien sûr, aux redevances que perçoivent leurs collectivités. C’est ce qu’a rappelé la députée Marie-Noëlle Battistel, qui a présenté, mercredi 30 mai devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale les conclusions de son groupe de travail sur ces concessions.
Son travail vise à faire le point par rapport à son précédent rapport réalisé en 2013 et à contribuer au débat sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie. Il a le mérite de relancer le sujet, alors que le ministère reste très silencieux sur cette question.
A ce jour, aucune décision officielle n’a été prise par le ministre de l’Ecologie, Nicolas Hulot, et la réponse qu’il a faite à la Commission européenne en ce début d’année 2018 – dans le cadre du contentieux existant entre Bruxelles et la France pour non ouverture à la concurrence de ce marché – n’a pas été rendue publique.
Un fractionnement des marchés en question
Comme l’a évoqué la député iséroise, le gouvernement aurait proposé d’ouvrir plusieurs marchés, non pas en regroupant tous les ouvrages installés sur un même cours d’eau mais
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